Saturday, April 17, 2010

Lacryma Christi del Vesuvio

Mastroberardino Lacryma Christi del Vesuvio bianco 2007.

J'ai eu la chance de déguster un Lacryma Christi del Vesuvio 2001 rouge il y a quelques semaines. Déjà neuf ans d'âge pour un vin qui est recommandé de boire en jeunesse. Le vin avait si bien vieilli qu'il me fallait en découvrir plus sur cette appellation divine. Divine, car le Vésuve est l'endroit ou le Seigneur pleura la chute de Lucifer, d’où Lacryma Christi. Ses larmes ont durcies en d'innombrables coulées de lave et offrent un sol volcanique propice à la culture de la vigne.

En rouge, l'encépagement est le Piedirosso et l’Aglianico. En blanc, le Coda di Volpe. Autant dire, des cépages que l'on ne retrouve pas dans d’autres régions italiennes (sauf l'Aglianico) et encore moins ailleurs sur la planète. Dans ma lecture de Nicolas Belfrage (From Brunello to Zibbibo.) seul le chapitre sur les vins de Campanie mentionnait le Piedirosso et le Coda di Volpe.

La mention Lacryma Christi est comme la mention Superiore, i.e. le vin suivi, ou précédé, de cette mention doit contenir 0,5% alc/vol de plus que le "normale". Dans ce cas-ci, les vins sont sous la DOC Vesuvio et les vins contenant 0,5% alc/vol de plus se vendront en tant que Lacryma Christi del Vesuvio, toujours sous la DOC Vesuvio.


Mastroberardino Lacryma Christi del Vesuvio bianco 2007

Visuel: jaune paille, peu de jambes qui descendent rapidement
Olfactif: Ce n'est pas un vin qui en met plein la figure. Très subtil, il faut le sentir a plusieurs reprise sur une période prolongée. Servi trop froid, seul le citron ressort du verre. En se réchauffant, puis a température idéale, de la pêche, minéralité, une touche de pétrole et de la noisette. Un petit côté Riesling du Rheingau 2003 et Chardonnay légèrement boise.
En bouche: acidité entre fraiche et vive, assez de corps pour soutenir un risotto aux fruits de mer, une légère amertume en finale qui est entre moyenne et longue.

Ce fut avec grande tristesse lorsque j'ai terminé ma seule et unique demie-bouteille de Lacryma Christi blanc. Il m'en reste trois en rouge (2008) que je boirai à différents stade de maturité.

Sunday, January 17, 2010

Christmas Dinner

Christmas Eve was the night of my first sommelier "contract". No real contract, as I was only having dinner at my aunt's with my dad and cousins. My aunt gave me a menu two weeks ahead and I had to choose the wines. You'll only find wine and food pairing in this article, as my aunt's glasses are the worse for technical tasting and I can take a break from class.
The menu was as follws:

Endives, green apple and walnut salad with walnut oil
Duck breasts with blueberry demie-glace, Anna potatoes
Blueberry creme brulee, although it was originally a cranberry creme brulee.

Since it is only family, I looked for wines under 20$ per bottle. For the endives salad, I remembered tasting an Orvieto in class and it was almost a consensus that it would pair well with endives, and it did. No notes on this wine. Served: Ruffino Orvieto Classico 2008, 11.95$ at the LCBO

Second course, the duck breast. I never had duck prior to that evening, making it the hardest course to pair with wine. I know my aunt, and when she does a fruit sauce, she always puts a lot more fruit than what is asked for in the recipe. A "fruit bomb" Merlot from California would at least go with the sauce. Since Californian wines have a tendency to be extracted to have the maximum of colour, flavour and alcohol, and give to its wine a strong back-bone, why not try a Californian Merlot. Best wine-food match of the evening.
Served: Ghost Pines Winemaker's Blend Merlot 2006, 19.95$ at the LCBO. Decanted 1.5 hours prior to eating.
On this wine, I did notice a strong aroma of something between burnt toast and tar, almost as strong as in Nebbiolo based wines.

For dessert, a blueberry creme brulee with demerara sugar. I was expecting more from my wine, a 2007 First Frost Vidal from Huff Estates. It was not as sweet as I expected, and the creme brulee sweeter than hoped. On its own, it was a good wine. With hte creme brulee, it might as well have been a dry wine. I would rather pair this wine with a cheese or even honey roasted almonds.
Wine served: Huff Estates First Frost Vidal 2007, 19.95 at the LCBO.

My cousin and her boyfriend were joking and saying everything should have been paired with Labatt 50. They never stopped making jokes about the most glorious profession of sommelier.

Saturday, December 12, 2009

Nebbiolo

Voici mon essai sur le Nebbiolo, écrit pour le cours de sommellerie. Le cépage a été à juste titre pigé d'un verre de dégustation.

Le Nebbiolo possède une très longue histoire. Déjà au Ier siècle de notre ère, dans son De re rustica, Columelle décrit un cépage comme possédant «une grappe de baies noires donnant un vin dans les régions froide» avec un goût de goudron . Et l’histoire du Nebbiolo se poursuit au XIIIe siècle ou le mot «nibiol» apparaît pour la première fois. L’histoire a donné deux origines au mot «Nebbiolo». Il peut être à la fois la transformation du mot nobile ou du mot nebbia. Il est bien noble (nobile), car les peines pour ceux qui détruisaient des vignes de Nebbiolo étaient très sévères pendant la période médiévale . L’origine la plus probable est celle du mot nebbia qui désigne les brumes qui recouvrent les collines du Piedmont à la période des vendanges du Nebbiolo entre la mi-octobre et la fin octobre.

Le Nebbiolo ne représente que 5-6% de l’encépagement piémontais, il est le cépage à l’origine des plus grands vins de la région, le Barolo, le «roi des vins et vin des rois» et le Barbaresco. La «Reine des cépages noirs», quel demande beaucoup de soins . Il demande une exposition Sud Sud-ouest à une altitude entre 200 et 450 mètres, d’où la vigne sera protégée des variations de température trop importantes. Le Nebbiolo est susceptible de coulure, car son cycle végétatif est très long et le bourgeonnement et la floraison se font tôt dans la saison où la pluie excessive ou le froid peuvent affecter les jeunes baies. Un sol calcaire comme ceux que l’on retrouve dans les collines du Langhe (Barolo et Barbaresco) et dans la région de Novara (Gattinara et Ghemme) est le type de sol qui donnera les meilleurs rendements.

Le Nebbiolo a deux principaux clones reconnus : Michet et Lampia. Certains vont ajouter le Rosè, mais d’autres ne le reconnaissent pas comme tel (Schneider et Vouillamoz) . Le Michet est reconnaissable par ses feuilles à cinq lobes et une grappe pyramidale compacte. Le rendement à l’hectare du Michet est moindre que celui du Lampia, clone plus fréquemment utilisé pour son rendement plus élevé et sa culture moins difficultueuse. Le Nebbiolo a un cycle végétatif très long, s’étendant d’un bourgeonnement précoce en avril à une maturité des baies à la mi-octobre, voire la fin octobre ou début novembre selon les saisons.

Le Nebbiolo est aussi connu sous le nom de Spanna dans la région de Gattinara et de Ghemme, Picutener dans la DOC Carema et Chiavennasca dans le Valtellina en Lombardie, où il produira les vins de Valtellina Superiore, Grumello, Inferno, Sassella, Valgella et Sforzato . (Le Sforzato est un vin de paille conçu avec les mêmes techniques que l’Amarone ) Tout comme le Pinot Noir dans sa Bourgogne natale, c’est dans sa région qu’il produit les meilleurs vins, mais, ce qui est propre au Nebbiolo est sa réticence à être cultivé ailleurs qu’au Piedmont. Cette région produit les plus grands vins à base de Nebbiolo et qui sont reconnus au niveau international. D’autres pays ont tenté l’expérience, mais sans grand succès.

Le Nebbiolo produit des vins avec un potentiel alcoolique élevé. Son acidité et ses tanins sont très riches, mais ils sont compensés par la richesse de ses arômes. Son bouquet se développe sur des notes de thé et de pétales de roses, d’épices, de goudron, de fruits rouges, de prune et de réglisse. Les vins issus du cépage sont rouge rubis et ont peu de profondeur, tirant sur le grenat/brique avec l’âge. Dans les DOCG de Barolo et de Barbaresco, si un producteur ajoute de la Barbera, il devra vendre son vin à prix exorbitant dans la catégorie des vins de table. La pureté du vin ne doit pas être mise de côté pour succomber à la tentation internationale de vendre un vin très coloré et opaque. Les vins à base de Nebbiolo sont faits pour une longue garde et souvent ne seront prêts à boire que plusieurs années après le millésime.

La «reine des cépages noirs» a gagné ses lettres de noblesse en produisant le «roi des vins et vin des rois», le Barolo. Le Barolo et le Barbaresco, produits de part et d’autre de la ville d’Alba, sur la rive droite du Tanaro, sont parmi les plus grands vins rouge d’Italie. Ces deux vins ne sont devenus de grands vins rouges secs qu’au XIXe siècle sous les mains de Camillo Cavour et Louis Oudart, œnologue français. De nos jours, les producteurs de Barolo se distinguent entre traditionnels et modernes. Un essai entier pourrait être dédié à la question de la lutte entre traditionnels et modernes, mais en quelques mots, ils se distinguent dans les techniques utilisées pour l’élaboration de leurs vins. Les traditionnels ne chauffaient pas les chais à l’automne et le moût pouvait macérer pendant plusieurs semaines avant que ne débute la fermentation alcoolique et alors la température dépassait la barre des 35⁰ Celsius, ce qui amenait à une perte d’arômes de fruit. La fermentation qui se prolongeait ainsi donnait beaucoup de tanins et nécessitait une élevage de 5-10 ans en immenses barriques. Aujourd’hui, les modernes contrôlent la température du chai, la macération est plus courte et la fermentation malo-lactique débute dans le chai et donne des vins moins acides. Ils utilisent des barriques bordelaises et l’élevage est réduit à 2 ans pour les Barolo. Par contre, le chêne aura tendance à camoufler l’arôme de pétales de rose tant recherché. La région de Barbaresco suivra l’évolution et la modernisation du Barolo pour devenir les vins que nous connaissons aujourd’hui. Les piémontais résistent à produire des vins internationaux, ne récoltant pas à surmaturation, n’extrayant pas à l’excès et en donnant du chêne à qui en redemande. Il y aura toujours une part de tradition dans le Piedmont, la région n’ayant pas d’accès fluvial à la mer et étant demeurée dans l’ombre pour cette raison. Autrefois, le Barolo était un vin pour piémontais ou pour grand connaisseur désireux d’explorer.

Parmi les grands producteurs de vins faits à base de Nebbiolo, on en retrouve la plus grande proportion dans les régions de Barolo et de Barbaresco et depuis peu, les régions de Gattinare et de Ghemme sortent de l’ombre sous laquelle le Barolo les a placé il y a un siècle et demi. Sous la DOCG Gattinara, les principaux producteurs sont Travaglini, Antoniolo et Nervi, tandis que la DOCG Ghemme, Antichi-Vigneti di Cantalupo sort du peloton. Dans ses deux DOCG, l’ajout de Vespolina, de Bonarda ou de Croatina est permis jusqu’à concurrence de 10%, mais les meilleurs producteurs vinifient en mono-cépage. Les plus grands noms de la viticulture piémontaise se retrouvent autour de Barolo et de Barbaresco. Ce sont des noms qui ont changé la viticulture piémontaise et italienne. Nous n’avons qu’à penser à Angelo Gaja et Albino Rocca à Barbaresco, Bruno Giacosa à Neive, Aldo Conterno et Elio Grasso à Monforte d’Alba, Elio Altare à La Morra et Paolo Scavino a Castiglione Falletto. À L’extérieur du Piedmont, en Lombardie, Nino Negri et Conti Sertoli Salis-Salis 1637 produisent des vins sous appellation Valtellina Superiore ainsi que dans les sous-appellations Sassella, Grumello et Inferno. Bien loin de son Piedmont natal, le Nebbiolo est cultivé au Mexique et son plus grand producteur outre-Italie est L.A Cetto, en Californie et en Australie. Malheureusement, le Nebbiolo est réticent à produire de grands vins à l’extérieur du Piedmont. Tout comme pour le Pinot Noir qui a nécessité beaucoup d’essais et erreur, il en sera de même pour le Nebbiolo, mais la tâche s’avère plus ardue.


Notes de dégustation
Antichi Vigneti di Cantalupo Ghemme 2003
Robe d’un rouge rubis clair avec teintes brique. Nez intense de goudron, bois, gibier, réglisse, cerise et cuir. Vin très sec à l’acidité nerveuse et aux tanins robustes. Finale longue.

Vinchi-Vaglio Serra Barbaresco 2003
Vin dégusté entre amis autour de croustilles au Parmigiano-Reggiano
Rouge grenat avec reflets brique. Arômes de goudron, confiture de fraise, chêne et réglisse. Bouche de fruits et goudron. Très sec et tannique, acidité nerveuse. Bel équilibre entre l’acidité, les tanins et les arômes.

Wednesday, December 2, 2009

Riesling - quick guide for the wine store

I tought I 'd share my love for Riesling. My first experience with a Riesling from Alsace was not so great. First encounter with a petroleum aroma. It felt as if someone was squeezing my heart and trachea. But, as with drugs, you get addicted. Today, the feeling is not as strong, I can smell a Riesling without feeling uncomfortable, but I still do roll my eyes backward in amazement and feel light when I taste older vintages.
A good Riesling has so much to give to its drinkers. From bone-dry to sweet, there is a Riesling for everyone. Alsace's Riesling classificatin is easy to understand: Riesling (which is usually dry), Vendanges Tardives and Sélection de Grains Nobles. German wines have a more complexe classification, with QbA and QmP wines. The wines can be Trocken (dry), Halbtrocken (half dry), Feinherb, Lieblich or Edelsüss (the last three not necessarily written on the label). Then you have the Prädikat for QmP wines which are determined by the ripeness of the grapes: Kabinett, Auslese, Spätlese, Beerenauslese, Eiswein and Trockenbeerenauslese. And a Kabinett can be sweeter that an Auslese. It is easy to get confused at the wine store.
in the Rieslign I have tasted, my favorites have been mature Auslese Rieslings. They have paired well with mild indian dishes and also make great sippers. I am not versed well enough to make differences between regions, but my goal is to get there. For someone who used to lift his nose on white wine, Riesling is my new love (please don't tell my girlfriend).

Sunday, October 25, 2009

Labouré-roi Puligny-Montrachet 2006

Un des plus grands blanc de Bourgogne et de France, le Montrachet. Malheureusement, en tant qu'étudiant, il m'est impossible de payer le prix exhorbitant associé aux Grands Crus et Premiers Crus de Chassage et Puligny-Montrachet, dont je me suis rabattu sur un vin AOC Puligny-Montrachet. La profondeur et la complexité du vin sont certainement moindres, mais ce fut un vin a base de chardonnay comme l'on ne retrouve pas partout. Qui n'aime pas le chardonnay n'a jamais bu un grand chardonnay de Bourgogne. C'est très loin du jus de citron alcoolisé comme l'on boit trop souvent.
Côté visuel, rien ne le distingue d'une autre chardonnay, sauf un jaune un peu plus profond et une viscosité moyenne.
Au nez, quel charme: pomme jaune, coing, miel, amandes, citron et minéralité. En bouche, il est sec avec une sensation d'acidité fraîche et d'alcool faible et un sensation de beurre. Le vin couvre toutes les paroies de la bouche pour se terminer sur une longue finale.
Avec un risotto aux poivrons jaunes et saucisse, merveilleux.

Barkan Reserve 14 Barrel Aged Merlot 2005

This is a first experience with wines from Israel, apart the overly sweet red wine that come in a square bottle. I feel privileged to have tasted sucha wine, as it is not available in Ontario or Quebec. It was bought in Israel and given to me as a gift and gifts always taste good.
This Merlot is far from the italian merlot i had the previous week. Those who say merlot is feminine would be proved wrong with this wine (and I'll come back to Merlot when I write a review of the 2006 Bordeaux Primeurs tasting).
The wine is of ruby colour with medium legs and a pleasant and aromatic nose. Hint of strawberries, tar and smoke come out at first, then comes the licorice, black olives and cedar wood. We could say there is a predominance of «black» in this wine as apart from the cedar, every scent comes from something black or dark. In the mouth, tannins and alcohol dominate the acid, but acidity is still there. The cedar will be more obvious in retronasal olfaction.
Final word, very good wine, but the casks could have been burnt a little less. I like the smell of heated wood, but it might not please everyone. It is not the kind of wine you sip during the summer.
The wine was served for Thanksgiving with the turkey. my dad asked if we could serve a red wine with poultry. Nowadays, everyone will say yes, as long as it is a light wine. But this Merlot is anything but light. What made the pairing possible was the sausage and wild mushroom stuffing. Dried mushrooms will impart a torrefied flavour to the turkey, thus pairing well with a heavily oaked Merlot.

Sunday, October 4, 2009

San Michele a Torri Chianti Colli Fiorentini

This entry will be short, as I am writting it as I remember the wine. Not that I passed out while drinking it, but because I waited a week before before making something up of th few notes i took down.
80% Sangiovese, 15% Canaiolo, 5% Colorino
On the nose: strawberry, cherry, herbs and meat.
Tannis very present, can be kept a little more in the cellar.
On the second day, the wine was more approchable, reveealing notes of tobacco and blackberry. More enjoyable to drink too.